Plus de 2500 conseillers en gestion de patrimoine sont répertoriés en France ; ils regroupent les conseillers en investissements financiers, les courtiers, de même que les CGP indépendants. Il s’agit en réalité d’une appellation générique et ceux-ci travaillent le plus souvent au sein d’une société d’assurance, d’un établissement bancaire ou encore d’un office notarial, excepté le conseiller indépendant qui exerce à son propre cabinet. Quels sont les CGP et en quoi consiste la notion d’indépendance ?
Les compétences et qualifications d’un CGP
Celui-ci doit avoir obtenu un diplôme d’état en gestion de patrimoine. Il aura suivi des études poussées dans le domaine des finances, de la fiscalité et de l’économie, de même que sur le plan juridique. D’autres aptitudes sont exigées : connaissances dans les produits d’assurance et celles dans le domaine bancaire.
Le CGP doit avoir reçu divers agréments tels que celui dit « conseil en investissement financier » et « compétence juridique appropriée ». Dans le cas échéant, le CGP ne pourra pas réellement revêtir le statut de conseiller mais demeurera plutôt un représentant commercial.
Les qualités d’un CGP
En tant que conseiller avant tout, le CGP doit disposer des capacités d’écoute et de synthèse : c’est à partir des données fournies par son client qu’il établit la stratégie de gestion patrimoniale qui lui convient le mieux. Il doit faire montre de bonnes capacités relationnelles et être en mesure d’expliquer son plan d’action à son client. Le CGP sera aussi un bon négociateur. Il s’intéresse particulièrement à l’actualité sur les différents marchés et ses fluctuations, sur l’évolution des lois de finances, etc. Un bon conseiller en gestion de patrimoine est toujours disponible, non seulement au moment de la consultation mais tout au long du développement du patrimoine proprement dit, c’est-à-dire sur le très long terme.
Les obligations d’un CGP
Le conseiller en gestion de patrimoine n’est autorisé à exercer que s’il adhère à une association reconnue par l’Autorité des marchés financiers (AMF). Il devra être répertorié dans le registre REGAFI et ORIAS, avec obligation de verser une cotisation annuelle.
Qu’est-ce que la notion d’indépendance ?
On parle de CGP indépendant lorsqu’il réunit toutes les conditions susmentionnées et qu’il dispose de son propre cabinet. Il n’est donc pas rémunéré par un organisme tel que la banque ou la compagnie d’assurance, puisqu’il reçoit directement ses clients auxquels il fait bénéficier de son expertise.
Attention car l’appellation de conseiller exerçant dans les banques et les compagnies d’assurance est plus ou moins erronée. Ce dernier est plutôt un attaché commercial destiné à vendre les produits de son propre établissement qui le rémunère sur la base d’un salaire fixe et de commissions sur ses ventes. En clair, leurs conseils sont uniquement axés sur les produits qu’il souhaite vendre : ils ne sont donc pas complets, à la différence de ceux d’un véritable conseiller en gestion de patrimoine indépendant.
En ce qui concerne ce dernier, il déploie toutes ses compétences afin de fournir une expertise détaillée et précise à son client. Ses propositions sont sur mesure. Il accompagne ce dernier dans la constitution et la valorisation de son portefeuille de placements et d’investissement. Il a également pour mission de l’informer sur les prochaines marches à suivre en fonction de la fluctuation du marché. Il fait le point sur le rendement du portefeuille et chacun des placements.
À noter que le CGP indépendant ne se focalise pas uniquement sur la constitution de ce patrimoine. Il prend également en main l’optimisation fiscale de son client. Il analyse ses objectifs patrimoniaux avant de lui recommander le régime matrimonial le plus adapté, la préparation de sa retraite de même que le mode de transmission de ses actifs (donation, démembrement, succession).